TRAITEMENT DES BOIS
Le bois est une matière organique vivante noble qui peut, sous diverses influences, se trouver attaqué par des agents biologiques destructeurs tels que les insectes.
Capricornes, lyctus, vrillettes…
Parmi les insectes, on trouve :
- les insectes xylophages : tels les termites qui vivent en colonies-termitières et qui doivent être littéralement piégées.
- les insectes à larves xylophages qui détruisent les bois par grignotement : les propriétés mécaniques des ouvrages (prioritairement les bois de structure) sont alors altérées affectant la pérennité des ouvrages et des patrimoines.
Notre société est spécialisée dans le traitement curatif des bois de charpente infestés par ces insectes à larves xylophages (capricornes, lyctus, vrillettes…)
Pour ce type de nuisibles, il est à noter que les adultes sont parfaitement inoffensifs et vivent très peu de temps. En revanche, les larves dévorent le bois en creusant des galeries pendant plusieurs années jusqu’à leur métamorphose en adultes prêts à se reproduire.
Leur attaque peut durer plusieurs années avant qu’une trace n’apparaisse sur le bois causant d’importants dégâts susceptibles d’affecter structurellement la qualité d’usage des bâtiments. Les infestions sont découvertes souvent tardivement car il n’y a pas d’expulsion de sciure à l’extérieur du bois. Auparavant, seul le bruit que cet insecte – au stade de larve – fait en dévorant et creusant le bois est décelable.
• LE CAPRICORNE DES MAISONS (BAJULUS) est le plus répandu en France. Il s’attaque exclusivement aux essences résineuses, le cycle de développement des larves, aux mandibules très puissantes, s’étale sur 3 à 5 ans pendant lequel celles-ci s’emploient à creuser des galeries dans les charpentes, lambris, menuiseries à raison 8 à 10 millimètres par jour.
• LES VRILLETTES qui s’attaquent aux bois aussi bien feuillus que résineux.
– La vrillette dite « grosse » affectionne les bois ayant déjà subi une dégradation par un champignon.
– La vrillette dite « petite » a pour pécher mignon les meubles et ouvrages anciens
• LE LYCTUS quant à lui s’attaque exclusivement aux bois feuillus, y compris les bois tropicaux qui lui procurent une nourriture riche en amidon.
• L’HESPÉROPHANE est le cousin le plus proche du capricorne mais dont la larve s’attaque exclusivement aux essences feuillues.
Chaque situation est particulière et nécessite un diagnostic de pathologie par un professionnel détenteur du CERTIFICAT OBLIGATOIRE BIOCIDE délivré par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire : lui seul sera habilité à identifier de façon précise les zones concernées, la nature des dégradations afin d’envisager le traitement adapté à la gravité de la situation.
C’est à partir de ce diagnostic que sont effectuées les opérations préalables indissociables du traitement envisagé afin de garantir une lutte efficace et de garantir un résultat optimal. Elles consistent en :
• Le sondage mécanique de tous les bois qui permet de détecter les zones colonisées par les larves
• Le bûchage afin d’éliminer les parties vermoulues
• Le repérage des bois nécessitant un renforcement
• Le brossage des galeries apparentes pour éliminer les vermoulures
• Le dépoussiérage de tous les bois afin de faciliter la pénétration du produit
Ce n’est qu’à l’issue de ces opérations dites préparatoires que le traitement curatif proprement dit peut commencer, deux procédés sont alors envisagés selon la nature des prescriptions et des spécificités des bois à traiter que seul le professionnel certifié BIOCIDE est capable de déterminer :
• PROCÉDÉ PAR INJECTION :
– perçage des bois
– mise en place rapprochée d’injecteurs
– injection sous pression des injecteurs jusqu’à la saturation des bois
– pulvérisation de l’ensemble des bois
Et / Ou
• PROCÉDÉ PAR APPLICATION d’un gel de surface qui imprègne le bois, sans coulure (donc particulièrement adapté pour les bois apparents et les pièces habitées).
Ces deux modes de traitement curatif, qui peuvent se combiner entre eux, permettent ainsi de constituer un barrage empêchant les larves de poursuivre leurs ravages.